Commune frontière située sur la Sarre, à la porte de France, ses origines remontent fort haut dans l'histoire, au moins au IIIème siècle avant Jésus-Christ.
Les immigrants venus de l'Est, les Higures d'abord, les Celtes, puis les Gaulois ont été les premiers occupants de son sol. La forêt de Grosbliederstroff, les trouvailles le confirment, est une des plus anciennes nécropoles des invasions barbares. Grosbliederstroff apparaît pour la première fois dans l'histoire écrite sous le nom de Blithario Villa (c'est un chef franc du nom de Blitharis qui donna le nom à la commune) dans le testament de l'abbé Fulrad en 777 lorsque ce dernier légua tous les biens dont il disposait à Grosbliederstroff et aux alentours à l'abbaye de Saint-Denis près de Paris.
Le développement du commerce et les grandes voies d'échanges Nord-Sud et Est-Ouest se dessinent du 1er au Vème siècle pendant l'époque romaine.
Puis la contrée fut envahie par les Huns.
Sous la domination des Francs, Grosbliederstroff faisait partie de l’Austrasie.
Après le traité de Verdun en 843, la commune fut intégrée à la Lotharingie puis au Saint Empire Romain Germanique.
Tour à tour soumise aux comtes de Sarrebruck, de Deux-Ponts et aux Ducs de Lorraine, Grosbliederstroff a toujours été placée au centre des guerres et des conflits.
La guerre des Rustauds en 1525, l'incendie du village par les hordes d'Albert de Brandenburg en 1553, sa destruction en 1633 par les Suédois, la peste en 1637 sont les dates marquantes de son histoire. Elle fut particulièrement touchée pendant la guerre de Trente Ans.
Elle devint française en 1766 et connut les affres de la Révolution et de l'invasion germano-russe à l'époque napoléonienne.
Epargnée en 1870, Grosbliederstroff dut payer un lourd tribut pendant les deux guerres mondiales.
Au début de la seconde guerre, la population fut évacuée en Charente, dans le Nord et le Pas-de-Calais (les ouvriers mineurs), laissant sur place tous leurs biens.
Au retour les foyers étaient sinistrés, pillés et spoliés, suivirent quatre années d'occupation.
La commune fut bombardée en novembre 1944 et libérée le dimanche 18 février 1945 par les troupes américaines.
La collectivité avait payé un lourd tribut : 26 soldats français et 3 américains ont été tués sur le ban communal, 31 jeunes de la commune sont tombés au champ d'honneur, 28 victimes civiles et de nombreux blessés, 18 déportés non rentrés, la commune sinistrée.
Durement éprouvée, la commune a été citée à l'Ordre de la Brigade avec attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de Bronze.